Alors que le consensus européiste continue d’alimenter les illusions de la gauche française, l’opinion publique, elle, est beaucoup moins acquise tant à cause de l’orientation ultra-libérale de l’UE que de son caractère anti-démocratique. En effet, la critique de l’UE revient en force, non seulement parce que l’austérité est de retour mais surtout parce qu’elle s’accompagne d’une militarisation à marche forcée que les dirigeants européens ont décidé. Il est raisonnable de penser que sur le plan stratégique, la ligne de démarcation entre une gauche belliciste et une gauche pacifiste va se tracer là-dessus.
Les 20 ans du non au TCE en mai 2005 sont une occasion pour revenir sur le moment fondateur de cette opposition populaire à l’ « Europe » que tout une partie de la gauche s’acharne à refouler. La mise en rapport avec la révolte des quartiers populaires survenue quelques mois plus tard en cette même année 2005 va éclairer l’autre dimension de la mise en mouvement en profondeur de forces de contestation dans la société française. Le meeting exceptionnel du 4 juin prochain au Relai de Pantin se propose de mettre en regard les expériences politiques nées de ces deux moments fondateurs : d’une part la gauche de rupture et les gilets jaunes et d’autre part, l’antiracisme politique.
Venez nombreux !
Présenté par le collectif Que Faire ? avec Frédéric Lordon, Amal Bentounsi, François Boulo, Stathis Kouvélakis, Adel Amara, Wissam Bengherbi, Yassine Benyettou, Souvarine et Olivier Marboeuf
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